Première course sur circuit en 1981

Croix sur mon chemin !

En ce samedi matin d'un dernier week-end bien pluvieux de juin 1981 dans le paddock du circuit de Croix-en-Ternois, où j'étais en mission en tant que photographe d'Echappement et de l'Agence A+P (entité interne au groupe Hommell) pour Auto Hebdo, je croise le sympathique Claude Michel.

                                                                                                                                                            Juin 2021

Responsable de la compétition-client de Talbot Racing Team (et co-créateur précédemment du Simca Racing Team, avant de devenir Peugeot Talbot Racing Team puis Peugeot Talbot Sport), et plus dernièrement dans l'aventure de la Berlinette Hommell, Claude me lance alors : “T'as une licence, toi ?“

Moi : “Euh, oui M'sieur, toute neuve, jamais courue ...“

Lui : “Va au camion, prend une combinaison et un casque, tu roules dans une demi-heure dans la Sunbeam Ti de l'invité-journaliste, parce que Jean-François Dunac (alors l'un des piliers de l'émission Automoto de TF1) ne peut plus venir.

Moi : “Bien M'sieur, tout de suite !“

Me voilà à l'improviste en piste pour ma toute première compétition auto, avec comme seul bagage quelques séances de base de monoplace à l'Ecole de Nogaro deux ans plus tôt. La suite ne sera pas très glorieuse, en marge des plaisirs de se prendre pour un pilote, mais c'était une belle occasion pour découvrir un tracé tortueux, souvent bien humide, une Talbot Sunbeam ti propulsion sympa. Mais cette n°88 au moteur un peu asthmatique, tournait sur trois pattes au moment du départ de la course de “consolation“, ce qui me vaudra de quasiment caler au départ et de partir bon dernier (un comble sur ce circuit du Pas-de-Calais !). Puis de remonter quelques places avant de m'accrocher en sortie de la première épingle, le choc et les dégâts à l'avant n'étant sans doute pas étranger à la désertion un peu plus tard de la courroie activant la pompe à eau.

D'où la surchauffe forçant à l'abandon après quelques tours ...

Ce week-end là, l'un des hauts faits d'armes avait concerné la course finale de la manche F3 du championnat d'Europe, remportée par Mauro Baldi et sa March, après un percussion fractricide des deux Martini Oreca de tête, Jean-Louis Schlesser en panne de freins emportant Philippe Alliot pour l'abandon des deux. Pour les détails, narrés par Christian Courtel, voir les pages jointes du numéro 273 d'Auto Hebdo ...

                                                                                    Jean-Luc Taillade

  (Photos © Photos-Actualités et D.R.)

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